Répondre aux besoins et à la demande

Notre économie est basée sur la demande que nous pouvons générer, pour nos produits et services.

Qu’est-ce que la demande ?
C’est ce qui répond à notre besoin perçu.

C’est pourquoi les questions posées par les membres de  » à la racine  » dans cette vidéo sont si pertinentes. Ils ont interviewé cinq personnes – dont votre serviteur – et sans se rencontrer, nous semblons être d’accord sur certaines choses.

Besoin de plus

Le besoin – ou, dirais-je, notre perception du besoin – est le résultat de nombreuses choses que nous faisons et ressentons, en réponse à la place que nous percevons dans la société. Au fil du temps, il est devenu de plus en plus matériel, en réponse à une société dominée par l’économie, où les entreprises recherchent une croissance continue, une croissance quantitative, une croissance matérielle. Et ce besoin matériel va effectivement générer une demande, la demande que nous estimons obligatoire pour faire tourner notre économie. Aucune alternative ne semble viable.

Ce sur quoi nous semblons être d’accord dans ces entretiens, c’est que le besoin peut être plus. Il peut être moins, au sens matériel… Et il peut être plus, lorsque nous permettons et découvrons notre relation avec le reste de la nature. Notre perception actuelle du monde, destinée à servir et à répondre aux besoins de l’humanité, est un monde mécaniste de croissance et d’expansion. Mais lorsque nous reconnaissons que tout ce qui nous entoure est « vie », dynamique et en constante évolution, nous pouvons commencer à voir le monde (et nos économies) sous un angle qualitatif et pas seulement quantitatif. Nous pouvons alors commencer à identifier comment une croissance qualitative peut exister. Et parce que la nature a cette capacité de créer et de générer (c’est-à-dire de croître), nous pouvons comprendre que des activités économiques favorisant la vie sont possibles (c’est-à-dire durables), bien au-delà de quelques exceptions, comme les exemples actuels peuvent être perçus.

Lorsque nous considérons notre perception de la Nécessité d’un point de vue qualitatif, nous pouvons découvrir comment elle est également liée à notre propre capacité à nous réaliser. Et cette réalisation de soi concerne notre spiritualité, au sens le plus personnel du terme.


Nous avons une conscience, donc nous pouvons choisir

Dans la pièce  » as you like it « , Shakespeare a écrit :  » all the world’s a stage « . Et c’est à nous de choisir le rôle et de jouer la comédie. Ainsi, en réponse à la question sur la manière de changer, que ce soit de manière progressive ou radicale ou par le biais d’un compromis, nous savons que la réponse se trouve en chacun de nous. Lorsque nous choisissons de changer la façon dont nous percevons notre monde (pour le mieux), cela peut avoir un impact non seulement sur nous, mais aussi sur notre interaction avec les autres et sur la façon dont nous percevons les opportunités, les valeurs… N’oubliez pas que notre conscience est l’une des choses qui nous distinguent du reste du règne animal. Ou comme le dirait Idriss Aberkane, c’est ce qui fait de nous des Homo Sapiens Sapiens (êtres humains conscients).

C’est à nous de choisir le type de croissance que nous viserons demain. Pouvons-nous adapter notre croissance à celle que cette planète pourrait être en mesure de fournir et répondre en même temps à nos besoins qualitatifs communs ? Cela pourrait bien conduire à de nouveaux types de demande et à la création de nouvelles valeurs. En d’autres termes, cela pourrait conduire à plus, et non à moins.

Dans cette vidéo, vous rencontrez Marc de la Menardière, qui a réalisé le film  » En quête de sens  » avec son ami Nathanael. Il y a aussi le légendaire Paul Watson, co-fondateur de Greenpeace et fondateur de la Sea Shepherd Conservation Society. Avec aussi Margaux Bounine-Cabalé de  » Happy Cultors  » et Siméon Baldit de Barral.
Un remerciement spécial à Fritjof Capra qui, avec son travail sur  » The Systems View of Life  » a influencé la rédaction de cet article.

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